La Salette : Aux origines de la fête Saint-Leusienne

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Chaque année plus 10 000 pèlerins ou curieux viennent à Saint-Leu sur le site de La Salette. Bien plus qu’une fête religieuse, c’est une commémoration et un moment de partage que connaissent les nombreux visiteurs.

Une épidémie, puis un miracle Saint-Leusien

Tout commence le 6 mars 1859 quand l’épidémie de choléra touche l’île pour la seconde fois. On compte alors plus de 200 morts par jour et l’épidémie gagne sans cesse du terrain. La faute à un bateau, « Mascareignes », qui amena des travailleurs venant d’Afrique orientale à La Réunion. L’épidémie éclata alors à Saint-Denis, le chef-lieu de l’île.

Une promesse tenue

Dans le contexte de la crise sanitaire la ville de Saint-Louis était fortement touchée car un nombre important d’engagés du navire « Mascareignes » y avait été transportés. La ville de Saint-Leu, très proche de de Saint-Louis a alors fait une promesse à la vierge si elle préservait la ville de la maladie. En échange la ville a promis d’ériger un sanctuaire pour la vierge. La ville ne déplora alors que quatre victimes qui venaient tous de l’extérieur. Pas un seul habitant n’en a alors été victime. Promesse tenue, la chapelle fut construite en avril 1859 et baptisée « Notre-Dame-de-la-Salette » par le Père Sayssac. Cette épidémie aura fait au total presque Deux mille sept cents morts, presque tous dans la population noire.

Pourquoi « La Salette »

Pour la petite histoire, le Père Sayssac donna ce nom de Vierge de La Salette en hommage au site des Alpes où la Vierge était apparue, le 10 septembre 1854, jour où il a été ordonné.

Le mot « Salette » serait d’origine allemande, d’après Vincent Maurice, écrivain français. Il vient du mot sal qui signifie maison, demeure. Salette équivaudrait donc à maisonnette, humble habitation.

La Salette Aujourd’hui

La Salette est aujourd’hui le lieu de pèlerinage le plus populaire de l’Île. Ce pèlerinage réunit différentes communautés, et des bénévoles s’unissent pour offrir des repas gratuits aux pèlerins. Une solidarité Saint-Leusienne qui touche en l’espace d’une semaine l’Île entière.

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